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La fillette et l'enfant
Installation,
Carré d'Art, Nimes


2012, encres, papier matière blanc, papier cristal, papier soie et calque, tampons anciens imprimés en filigrane
22 m x 0,65 m

crédit photographique : Barbora kaššovicová,

 




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2012, "La fillette et l'enfant "

Ce travail est dans la continuité de ma recherche issue de plaques photographiques sur verre. Il est à base d'encres, d'acrylique, et de papiers matière blancs, papier cristal et papier soie.
Il explore les frontières du blanc et de l'image, entraînant ces fillettes dans un étrange univers. libre interprétation d'un texte de Marguerite Duras.

"C'est le soir d'un jour clair, sans soleil. 
...Elle est avec l'enfant....L'enfant, il regarde. Tout il regarde, la mer, les plages, le vide. Ses yeux sont gris. GRIS.
Comme l'orage, la pierre, le ciel du Nord, la mer, l'intelligence immanente de la matière, de la vie. Gris comme la pensée. Le temps. Les siècles passés et à venir confondus. GRIS.
L'enfant est en maillot blanc. Maigre. On voit clairement son corps, il est trop grand,  comme fait en verre, en vitre, on voit déjà que cela va devenir.
La perfection des proportions, des charnières, des longueurs musculaires, on voit. La miraculeuse fragilité des relais, des os, des pliures du cou, des jambes, des mains. On voit. Et puis la tête portée comme une émergence mathématique, un phare, l'aboutissement d'une fleur.Elle est blanche comme la craie. Elle a peur. Mais elle rit. Et elle est si jeune et comme morte à la fois.
Elle le sait."
Yann Andéa Steiner, Marguerite Duras, 1992